Lexique

Le livre sur le lexique du numérique responsable présente une série de définitions et de concepts clés visant à promouvoir une utilisation éthique et durable des technologies numériques, en mettant l'accent sur l'impact environnemental, social et économique de ces outils.

Systémique

Le terme "systémique", dans le contexte du numérique responsable, fait référence à une approche globale qui considère les interactions, les interdépendances et les impacts à différents niveaux du système numérique. Cela implique de ne pas se limiter à une vision isolée des problèmes, mais de tenir compte de l'ensemble des éléments qui composent l'écosystème numérique.

Explication approfondie :
  1. Une vision holistique :
    La dimension systémique analyse comment chaque élément du numérique (logiciels, matériels, infrastructures, usages, etc.) interagit avec son environnement. Par exemple, le choix d'un matériel informatique peut avoir des répercussions à la fois sur les ressources naturelles nécessaires à sa fabrication, sur sa consommation énergétique et sur sa gestion en fin de vie.
  2. Prise en compte des cycles de vie :
    L'approche systémique inclut l'évaluation des impacts environnementaux et sociaux tout au long du cycle de vie d'une technologie : de l'extraction des matières premières jusqu'au recyclage ou à l'élimination des déchets.
  3. Impact à plusieurs échelles :
    • Locale : Consommation énergétique d'un centre de données dans une région spécifique.
    • Globale : Contribution de l'ensemble du secteur numérique au changement climatique ou à l'épuisement des ressources.
  4. Anticipation des effets domino :
    Le numérique ne fonctionne pas en vase clos. Les choix technologiques peuvent avoir des effets inattendus. Par exemple, développer des services en ligne plus performants peut entraîner une augmentation des usages (effet rebond), annulant les gains initiaux en termes d'efficacité énergétique.
  5. Aspects sociaux et éthiques :
    L'approche systémique englobe aussi les questions de justice sociale et d'accès équitable aux technologies. Par exemple, favoriser l'éducation numérique dans des zones défavorisées peut réduire les inégalités, mais nécessite une réflexion sur les ressources énergétiques et économiques nécessaires pour maintenir ces infrastructures.

En résumé, aborder la question du numérique responsable de manière systémique, c'est comprendre que chaque décision ou action dans ce domaine a des conséquences qui s'étendent bien au-delà de l'objet ou de la pratique immédiate, impactant l'environnement, la société et l'économie à diverses échelles.

Équation KAYA

L’équation de Kaya est un outil d’analyse systémique qui permet de décomposer les facteurs contribuant aux émissions de CO₂ d’une société. Elle est particulièrement pertinente dans le cadre du numérique responsable pour comprendre comment les choix technologiques et les comportements utilisateurs influencent les impacts environnementaux.


Définition et formule :

L'équation de Kaya s'écrit ainsi :

Emissions de CO₂ = Population × PIB par habitant × Intensite energetique × Intensite carbone
  1. Population (P) : Nombre total d’individus, influençant la demande en services numériques.
  2. PIB par habitant (G/P) : Niveau de richesse économique par personne, qui reflète la capacité à consommer des biens et des services, y compris numériques.
  3. Intensité énergétique (E/G) : Quantité d’énergie nécessaire pour produire une unité de PIB, impactée par l’efficacité des technologies et des infrastructures.
  4. Intensité carbone (C/E) : Quantité de CO₂ émise par unité d’énergie consommée, influencée par la source d’énergie utilisée (fossile, renouvelable, etc.).

Application dans le numérique responsable :
  1. Population et accès au numérique :
    • L’augmentation du nombre d’utilisateurs numériques (ordinateurs, smartphones, IoT) entraîne une croissance de la consommation d’énergie et donc des émissions, surtout si les infrastructures ne sont pas optimisées.
  2. PIB par habitant et digitalisation :
    • Une économie prospère s'accompagne souvent d'une digitalisation accrue, mais cela peut aussi générer une consommation énergétique excessive (streaming vidéo, stockage dans le cloud, etc.).
  3. Intensité énergétique du numérique :
    • Cela inclut l’efficacité énergétique des centres de données, des appareils connectés et des réseaux. Par exemple, un datacenter éco-conçu réduit son intensité énergétique.
  4. Intensité carbone :
    • Si l’énergie utilisée pour alimenter les infrastructures numériques provient de sources renouvelables, les émissions peuvent être drastiquement réduites. À l’inverse, des infrastructures fonctionnant avec des énergies fossiles augmentent les impacts carbone.

Exemple concret :

Prenons une société avec :

En équilibrant ces facteurs, on peut réduire les émissions numériques tout en répondant aux besoins croissants.


Utilité dans le numérique responsable :

L’équation de Kaya aide à :


En résumé, l'équation de Kaya offre une grille de lecture précieuse pour évaluer et planifier des actions visant à rendre le numérique plus durable, tout en intégrant des dynamiques économiques, sociales et environnementales.

Fresque du numérique

La Fresque du Numérique : Une Approche Systémique pour Comprendre les Impacts du Numérique

La Fresque du Numérique est un outil collaboratif et pédagogique conçu pour sensibiliser aux impacts environnementaux et sociaux du numérique. Elle permet d’aborder ces enjeux de manière systémique en reliant les différents éléments du cycle de vie des technologies numériques, leurs usages, et leurs conséquences.


Concept et objectifs :

Inspirée par la Fresque du Climat, la Fresque du Numérique repose sur un atelier participatif où les participants identifient et connectent les impacts du numérique. Elle met en évidence les interactions complexes entre production, consommation et gestion des infrastructures numériques, ainsi que leurs externalités.

Les objectifs principaux sont :

  1. Sensibiliser : Faire prendre conscience des impacts environnementaux et sociaux souvent invisibles du numérique.
  2. Éduquer : Fournir des connaissances factuelles et structurées sur les cycles de vie des technologies numériques.
  3. Agir : Identifier des pistes d’action individuelles et collectives pour réduire ces impacts.

Approche systémique de la Fresque du Numérique :

La Fresque explore l'ensemble du cycle de vie des équipements numériques et leurs usages, en identifiant les interdépendances à chaque étape :

1. Fabrication des équipements :

2. Utilisation et consommation énergétique :

3. Gestion des déchets numériques :

4. Impacts environnementaux globaux :


Atelier participatif :

Pistes d’action identifiées grâce à la Fresque :
  1. Allonger la durée de vie des équipements :
    • Réparation, réutilisation, achat d’appareils reconditionnés.
    • Adoption d’une conception éco-responsable par les fabricants.
  2. Optimiser les usages numériques :
    • Réduction des consommations inutiles (streaming en basse résolution, tri des emails).
    • Sensibilisation aux pratiques numériques responsables.
  3. Favoriser des infrastructures durables :
    • Centres de données alimentés par des énergies renouvelables.
    • Développement de technologies plus sobres et efficaces.
  4. Améliorer la gestion des déchets :
    • Renforcement des filières de recyclage.
    • Encouragement des politiques publiques pour encadrer les pratiques industrielles.

Pourquoi une approche systémique ?

La Fresque du Numérique montre que les impacts du numérique ne peuvent pas être traités isolément. Chaque décision (production, usage, recyclage) s'inscrit dans un réseau complexe d'interactions. Cette approche :


En résumé, la Fresque du Numérique est un outil puissant pour comprendre les enjeux du numérique responsable et inspirer des actions concrètes. Elle nous invite à adopter une perspective globale pour limiter les impacts de ce secteur en pleine expansion.

ADEME

L’ADEME (Agence de la transition écologique) : Un Acteur Clé pour le Numérique Responsable

L’ADEME est un organisme public français qui joue un rôle majeur dans la transition écologique. Dans le contexte du numérique responsable, l’ADEME agit comme un moteur pour sensibiliser, accompagner et structurer les initiatives visant à réduire les impacts environnementaux du numérique tout en promouvant des pratiques durables.


Missions de l’ADEME dans le numérique responsable :
  1. Sensibilisation et éducation :
    • Publier des études et rapports pour informer les citoyens, entreprises et collectivités sur les impacts du numérique.
    • Développer des outils pédagogiques comme des guides ou des plateformes interactives pour promouvoir des pratiques numériques responsables.
  2. Accompagnement des acteurs publics et privés :
    • Soutenir les entreprises dans la mise en place de stratégies numériques éco-responsables.
    • Aider les collectivités à intégrer le numérique dans leurs démarches de transition écologique (e-administration, infrastructures durables).
  3. Recherche et innovation :
    • Financer des projets d’innovation liés à l’éco-conception des services numériques, la gestion des déchets électroniques, ou encore l’efficacité énergétique des data centers.
  4. Régulation et politique publique :
    • Collaborer avec l’État pour proposer des politiques encadrant les pratiques numériques, notamment via des réglementations favorisant le recyclage, l’éco-conception ou encore la sobriété numérique.

Approche systémique de l’ADEME :

L’ADEME adopte une démarche globale qui intègre l’ensemble des aspects du cycle de vie des équipements et services numériques. Elle s’efforce de connecter les différents acteurs et étapes pour identifier les leviers d’action les plus pertinents.

1. Cycle de vie des équipements numériques :

2. Consommation énergétique et sobriété numérique :

3. Effets rebonds :


Actions et outils proposés par l’ADEME :
  1. Guides pratiques :
    • Guides sur la sobriété numérique pour les entreprises et particuliers (ex. : réduire les mails, éteindre les appareils inutilisés, éco-concevoir les sites web).
    • Fiches techniques sur l’éco-conception et le cycle de vie des équipements.
  2. Labels et certifications :
    • Soutien à des initiatives comme le label "Numérique Responsable" pour les entreprises adoptant des pratiques durables.
  3. Calculateurs d’impact :
    • Outils permettant d’estimer les impacts environnementaux des activités numériques, tels que l'empreinte carbone d’un site web ou l’impact énergétique d’un service.
  4. Programmes d’accompagnement :
    • Financement de projets innovants pour développer des solutions numériques plus sobres.
    • Aide aux collectivités pour réduire les impacts des infrastructures numériques locales.

Un exemple d’impact concret :

L’ADEME a récemment publié des études démontrant que le secteur numérique représente environ 3 à 4 % des émissions mondiales de CO₂, avec une augmentation prévue si aucune action n’est prise. Grâce à ces travaux, des recommandations ont été formulées, notamment :


Pourquoi l’ADEME adopte une approche systémique ?

L’ADEME agit à différents niveaux pour adresser la complexité des enjeux numériques :

Cette approche systémique permet d’identifier les effets croisés entre les différents aspects du numérique (énergie, déchets, usages), garantissant des actions cohérentes et efficaces.


En résumé :

L’ADEME est un acteur essentiel dans la transition vers un numérique responsable. Son approche systémique, alliant sensibilisation, accompagnement et recherche, permet d’agir à tous les niveaux pour réduire les impacts environnementaux et sociaux du numérique tout en favorisant une innovation durable.

ACV

L’Analyse du Cycle de Vie (ACV) : Un Outil Clé pour le Numérique Responsable

L’Analyse du Cycle de Vie (ACV) est une méthode systémique et structurée utilisée pour évaluer les impacts environnementaux d’un produit, d’un service ou d’une activité à chaque étape de son existence. Dans le domaine du numérique responsable, l’ACV permet de mieux comprendre les impacts du cycle de vie des équipements et des services numériques afin de réduire leur empreinte écologique.


Définition et principes de l’ACV :

L’ACV repose sur une évaluation globale qui englobe les flux entrants (ressources, énergie) et flux sortants (pollution, déchets, émissions) liés à un produit ou service. Elle suit quatre étapes principales :

  1. Définition des objectifs et du périmètre :
    • Quelles sont les étapes analysées ? Par exemple : fabrication, utilisation, fin de vie.
    • Quels impacts sont pris en compte ? (ex. : empreinte carbone, consommation d’eau, épuisement des ressources).
  2. Analyse de l’inventaire :
    • Collecte des données sur les matériaux, l’énergie consommée et les émissions à chaque étape du cycle de vie.
  3. Évaluation des impacts :
    • Traduction des données collectées en impacts environnementaux (ex. : gaz à effet de serre, acidification, déforestation).
  4. Interprétation des résultats :
    • Identification des étapes critiques pour définir des stratégies de réduction des impacts.

Application de l’ACV au numérique :

L’ACV est particulièrement utile pour évaluer les impacts des équipements numériques (ordinateurs, smartphones, data centers, réseaux) et des services associés. Voici une analyse typique du cycle de vie dans le numérique :

1. Extraction des matières premières :

2. Fabrication des équipements :

3. Distribution et logistique :

4. Utilisation des équipements et services numériques :

5. Fin de vie et gestion des déchets :


Avantages de l’ACV pour le numérique responsable :
  1. Identification des points critiques :
    • Par exemple, dans un smartphone, la fabrication (40-80 % des impacts environnementaux) est souvent plus impactante que son utilisation.
  2. Aide à la décision :
    • Comparer différentes solutions pour choisir l’option la plus durable (ex. : choisir entre l’achat d’un nouvel appareil ou la réparation d’un ancien).
  3. Développement de stratégies durables :
    • Encourager l’éco-conception pour réduire les impacts dès la fabrication.
    • Prolonger la durée de vie des équipements par des politiques de réparation et de réemploi.
  4. Sensibilisation des acteurs :
    • Informer les entreprises, les utilisateurs et les décideurs sur les impacts environnementaux réels du numérique.

Exemple concret :

Un exemple d’application d’ACV pourrait être l’analyse comparative entre :

Résultats possibles :


Approche systémique de l’ACV :

L’ACV dans le numérique responsable adopte une vision globale qui tient compte des interactions entre les étapes du cycle de vie et les acteurs impliqués. Elle permet de :

  1. Relier les impacts directs et indirects :
    • Par exemple, un équipement plus durable peut réduire les impacts associés à son remplacement.
  2. Anticiper les effets rebonds :
    • Par exemple, la réduction de la consommation énergétique d’un appareil peut encourager son usage intensif.
  3. Encourager des pratiques collectives :
    • Mobiliser l’ensemble des acteurs (fabricants, consommateurs, gestionnaires) pour maximiser les bénéfices écologiques.

Limites de l’ACV :

En résumé :

L’Analyse du Cycle de Vie est un outil indispensable pour structurer une démarche de numérique responsable. En identifiant les impacts environnementaux à chaque étape, elle guide les décisions vers des pratiques plus durables, en intégrant des solutions telles que l’éco-conception, la prolongation de la durée de vie des appareils, et une meilleure gestion des ressources. Adopter l’ACV, c’est mettre en place une approche systémique qui contribue à une transition écologique cohérente et efficace.

Méthode BISOU

La Méthode BISOU : Un Outil pour Réfléchir à la Sobriété Numérique

La méthode BISOU est une grille d’analyse conçue pour questionner nos besoins de consommation, en particulier dans le contexte de la sobriété numérique. Son objectif est d’encourager une approche critique avant tout achat ou usage numérique, afin de limiter les impacts environnementaux et sociaux.


Origine de la méthode BISOU :

Développée par le journaliste et écrivain Pierre-Etienne Bidon, cette méthode repose sur cinq questions simples mais essentielles qui permettent d’interroger nos véritables besoins et d'éviter des comportements impulsifs. Le terme BISOU est un acronyme des cinq questions suivantes :

  1. B - Besoin :
    • Est-ce que j’en ai vraiment besoin ?
    • Exemple dans le numérique : Ai-je besoin d’un nouvel ordinateur ou mon appareil actuel peut-il encore fonctionner avec quelques réparations ou une mise à jour ?
  2. I - Immédiat :
    • Dois-je l’acheter ou l’utiliser immédiatement ?
    • Exemple : Est-il nécessaire de remplacer mon smartphone maintenant, ou puis-je attendre que le besoin soit réellement critique ?
  3. S - Semblable :
    • N’ai-je pas déjà quelque chose de semblable qui peut répondre au même besoin ?
    • Exemple : Avant d’acheter un nouvel appareil, puis-je utiliser un équipement existant, ou emprunter auprès de mon entourage ?
  4. O - Origine :
    • Quelle est l’origine de ce produit ou service ?
    • Exemple : D’où proviennent les matériaux pour fabriquer cet appareil ? L’entreprise qui le fabrique respecte-t-elle des normes éthiques et environnementales ?
  5. U - Utile :
    • Est-ce que ce produit ou service va vraiment m’être utile à long terme ?
    • Exemple : Un abonnement à une plateforme de stockage cloud est-il réellement nécessaire, ou puis-je gérer mes fichiers autrement, de façon locale et plus durable ?

Application de la méthode BISOU dans le numérique responsable :

Cette méthode est particulièrement pertinente dans le contexte du numérique, un secteur marqué par une consommation rapide, des mises à jour fréquentes, et une obsolescence souvent programmée.

1. Pour l’achat d’équipements :

2. Pour les usages numériques :

3. Pour les infrastructures numériques :


Approche systémique de la méthode BISOU :

La méthode BISOU favorise une réflexion qui va au-delà des décisions individuelles et peut s’appliquer à une démarche collective :

  1. Réduction de l’obsolescence programmée :
    • En questionnant la nécessité des achats et des mises à jour, on encourage les fabricants à proposer des produits plus durables et réparables.
  2. Économie circulaire :
    • En valorisant le reconditionnement, la réutilisation et le partage, BISOU limite l’extraction de ressources et la production de déchets électroniques.
  3. Sobriété numérique :
    • En rationalisant les usages numériques, on réduit les besoins énergétiques des centres de données et des réseaux.

Exemple d'application concrète :

Cas 1 : Un particulier envisage d'acheter un nouveau smartphone.

Décision : Réparer l’appareil existant et attendre que le besoin soit critique avant d’envisager un remplacement.

Cas 2 : Une entreprise envisage de souscrire à un service de cloud premium.

Décision : Optimiser les services existants au lieu de souscrire à une nouvelle offre.


Limites de la méthode BISOU :

En résumé :

La méthode BISOU est un outil simple mais puissant pour encourager des pratiques de consommation plus responsables, en particulier dans le domaine du numérique. En adoptant une réflexion critique avant chaque décision, elle permet de réduire les impacts environnementaux, de prolonger la durée de vie des équipements et de promouvoir une utilisation plus raisonnée des ressources numériques.

EIME

EIME (Environmental Improvement Made Easy) : Une Solution pour Évaluer et Améliorer les Impacts Environnementaux

EIME (Environmental Improvement Made Easy) est un logiciel d’analyse du cycle de vie (ACV) spécifiquement conçu pour aider les entreprises à évaluer les impacts environnementaux de leurs produits, services ou projets. Utilisé dans le cadre du numérique responsable, EIME permet d’identifier les étapes les plus impactantes du cycle de vie et d'optimiser les processus pour réduire l’empreinte écologique.


Objectif du logiciel EIME :

L’objectif d’EIME est de :

  1. Simplifier l’analyse environnementale grâce à une interface conviviale.
  2. Proposer des scénarios d’amélioration pour réduire les impacts environnementaux.
  3. Faciliter la prise de décision grâce à des données claires et exploitables.
  4. Intégrer les enjeux environnementaux dans les processus de conception et d’innovation.

EIME est principalement utilisé dans l’éco-conception pour :


Fonctionnement d’EIME :

EIME suit une méthodologie inspirée de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) et repose sur plusieurs étapes :

1. Modélisation du cycle de vie :

2. Calcul des impacts environnementaux :

3. Analyse des résultats :

4. Propositions d’amélioration :


Application d’EIME dans le numérique responsable :

1. Pour les produits numériques :

2. Pour les services numériques :

3. Pour les projets organisationnels :


Approche systémique avec EIME :

EIME permet d’adopter une vision globale et systémique des impacts environnementaux. Cette approche est cruciale dans le numérique responsable, car :

Exemple d’interaction systémique :

Un équipement numérique fabriqué à partir de matériaux recyclés pourrait consommer davantage d’énergie à l’utilisation. Grâce à EIME, il est possible de modéliser ces impacts croisés et de choisir la solution ayant l’impact global le plus faible.


Exemple concret d’utilisation d’EIME :

Une entreprise de fabrication d’ordinateurs utilise EIME pour analyser les impacts environnementaux d’un nouveau modèle :

  1. Extraction : Analyse de l’impact des métaux utilisés dans les composants.
  2. Fabrication : Évaluation de la consommation d’énergie pendant l’assemblage.
  3. Utilisation : Calcul de la consommation énergétique moyenne de l’appareil pendant sa durée de vie.
  4. Fin de vie : Impact du recyclage et des déchets électroniques.

Grâce à ces données, l’entreprise décide de :


Avantages d’EIME :
  1. Accessibilité :
    • Interface intuitive qui rend l’analyse environnementale accessible même à des non-experts.
  2. Fiabilité des données :
    • Utilisation de bases de données validées et actualisées.
  3. Support à l’éco-conception :
    • Identification des marges d’amélioration dès les premières phases de conception.

Limites d’EIME :
  1. Dépendance aux données :
    • La qualité de l’analyse dépend fortement de l’exhaustivité et de la précision des données disponibles.
  2. Approche quantitative :
    • EIME ne prend pas toujours en compte des aspects plus qualitatifs comme les impacts sociaux ou éthiques.

En résumé :

EIME est un outil puissant pour intégrer une démarche d’éco-conception et de sobriété environnementale dans le secteur numérique. En permettant une évaluation complète et systémique des impacts environnementaux, il guide les entreprises et les organisations vers des pratiques plus durables. En adoptant EIME, les acteurs du numérique peuvent contribuer activement à la transition écologique tout en restant compétitifs et innovants.